Il est souvent difficile de dire que l’humain peut devenir ou être comparé à une marchandise. Mais à quoi bon se voiler la face?
Aujourd’hui, nous vivons ce que certains appelle la crise syrienne et ce que moi je qualifie de “massacre du Moyen-Orient”, tout pays confondu. La cacophonie des opinions atteint son comble quand on commence à parler “Réfugiés”.
Les réfugiés syriens ont dévoilé chez chacun de nous un mépris pour quelques actes de la race humaine mais sans que l’on puisse être d’accord sur une solution. Au fond, nous sommes tous contre ce que se passe en Syrie (et pas qu’en Syrie). Toutefois, nous n’arrivons pas à pointer le doigt sur le(s) responsable(s). Conséquence immédiate, il faut choisir un camp. Sommes-nous pour le régime Bachar Al Assad ou contre? La réponse devient de plus en plus compliqué avec l’entrée de plusieurs acteurs dans l’affaire. Ceci nous met en contradiction avec nous-mêmes puisque nous ne savons pas qui supporte qui et pour quelle raison. Nous détournons l’oeil sur le fait que la guerre est un acte inhumain et on se met à humaniser et à déshumaniser des personnes qui n’ont rien à avoir avec l’histoire. La question de fond ne demeure plus si nous sommes contre la guerre ou pas. Elle devient tout simplement sommes-nous pour ou contre l’accueil des réfugiés. De ce fait, nous considérons la guerre et les massacres comme acquis et nous nous penchons sur des questions qui nous mènent à culpabiliser les uns les autres. La question devient donc est-ce qu’on est pour l’accueil des réfugiés ou non?
Si on est pour, le monde nous voit avec admiration. Si on est contre, on nous compte parmi les racistes. Mais, quel raisonnement suivons-nous pour qualifier ce qui se passe?
Je pense que ceux qui sont contre ont eu assez de critiques, voire d’accusations, que je ne me donnerai pas la peine d’en rajouter. Par contre, je souhaiterais bien savoir pourquoi on est pour l’accueil de réfugiés?
Oui, parce que nous sommes des humains. C’est ça!!! C’est très convaincant comme argument. En tant que peuples, nous nous voilons la face parce que nous savons que nous sommes assez impuissants pour pousser nos gouvernements à prendre les bonnes résolutions. Ou, prendre l’unique bonne résolution, celle d’arrêter de faire la guerre à ces gens.
En tant que gouvernements, il est normal qu’on use de la crise pour pratique du commerce. Oui, du commerce des gens. Oui, on accueille des personnes en situation très grave mais pensez-vous vraiment que l’on le fait gratuitement? Mais bien sûr que non. Ce sont les négociations qui gouverne les relations internationales. Et dans chaque négociation il y a un échange matériel. Dans notre cas, le premier élément est l’humain et la contrepartie est plus valeureuse quand on est en position de force dans les négociations.
Il y a deux cas de figures, le premier est d’accueillir des réfugiés dans des camps. Faire la sélection de ses gens pour en tirer profit à moindre coût
C’est du marchandisage… Je suis étonné devant l’humanité sidérante du monde. Je suis étonné de la réaction des gens quand on les informes que tel pays accueillera des réfugiés ou que tel pays ne le fera pas. Les diables sont ceux qui ne veulent pas de réfugiés. Les anges sont ceux qui les accueillent. Telle est la classification que les normes, hypocritement humaines, nous imposent. Mais, en réalité avons-nous déjà pris la peine de se demander pourquoi on accepte d’accueillir des réfugiés. Ce n’est pas maintenant que les relations internationales vont s’humaniser alors qu’elles ont toujours été basé sur l’intérêt. Eh oui, c’est du commerce de gens.
On n’accepte d’accueillir que quand on garantit la contrepartie. Cette dernière qui a deux formes d’ailleurs: un profit immédiat et un profit dans le moyen ou le long terme. Le profit immédiat est tiré lorsqu’on fait le tri parmi ces victimes pour combler le vide d’une économie en terme de capital humain (si j’ose le nommer ainsi). C’est une image que nous avons vu chez l’Allemagne, qui se sert des bons et distribue le reste sur les autres pays européens. C’est choquant de dire le reste mais c’est comme ça qu’on les voit. L’autre profit est le résultat de la négociation entre les différents acteurs de l’affaire. En d’autres mots, c’est la part du gâteau énergétique que ces acteurs auront après avoir complété la mission.
Oui, c’est une mission et nous y participons tous. Car en vérité, quand nous décidons d’accueillir, nous disons OUI à l’évacuation d’un pays et/ou de plusieurs pays. Nous disons oui à la désunion de plusieurs peuples pour les affaiblir et s’emparer des richesses du territoire en question. Ce n’est pas de cette manière que nous nous porterons pour des humains. Ce n’est pas l’extermination des peuples qui nous rend humains. Mais, nous ne voulons pas admettre cette réalité.
Si les Syriens avaient l’esprit des juifs de l’époque de Hilter, j’allais peut-être support la distribution qu’ils subissent de nos jours. Je devrais être plus choquant que d’habitude dans ce post.
Au fait, en parlant de distribution, je fais allusion à sa définition marketing. Oui, marketing parce qu’il s’agit à mon avis d’un commerce de personnes dans lesquelles on négocie l’accueil en contrepartie d’une part des richesses d’un territoire. Par ailleurs, ce qui m’étonne le plus est bien que nous n’arrivons pas à voir cette vérité telle qu’elle est. Plusieurs, des pays accueillant sont présents dans le territoire Iraqo-Syrien avec leurs avions de guerre et même avec des troupes. C’est un double jeu bien plus puissant que les cervelles qui constituent un peuple qui pense que l’humanité est d’accueillir ces victimes. On ne se rend pas compte qu’on est en train de participer à l’évacuation de plusieurs pays et à la désunion de leurs peuples. Tout ceci nous paraît cohérent sous le voile de l’humanité mais on ne remet pas en question la capacité à évacuer des centaines de milliers voire de millions de gens et l’incapacité à évacuer quelques milliers de gens qu’on accuse d’avoir créé le problème?