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Pier Goodmann
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Aujourd’hui la question du rétablissement du système éducatif Marocain ou de son renouvèlement devient une priorité éminemment urgente. La situation de notre éducation nationale a dépassé l’état de crise pour tomber dans un gouffre dans les dimensions ne sont pas mesurables.

Un classement mondial médiocre du système éducatif mais il faut quand même avouer que le classement n’est pas important devant les conséquences graves qu’implique la qualité actuelle de l’enseignement.

Nous nous retrouvons aujourd’hui au cœur d’un système qui fait de l’école publique la pire des cauchemars vu la qualité de l’enseignement médiocre, l’incompétences du cœur enseignant, le manque de ressources matérielles nécessaires pour une éducation digne et un surpeuplement flagrant des classes. L’innombrabilité de ces conditions a ouvert la porte à l’école privée pour émerger d’abord en faisant preuve de qualité tout en usant des mêmes ressources humaines du secteur publique et ensuite en se tournant vers une optique capitaliste dont le gain remplace la mission éducative.

En résultat, l’école publique a été assujettie à une détérioration remarquable, le citoyen quel que soit sa catégorie socioprofessionnelle s’est retrouvé dans “l’obligation” d’éduquer ses enfants dans l’école privée bien qu’elle soit pleine de défaut et dont le contrôle de l’Etat est presque inexistant.

Les conséquences ne se comptent pas que sur ce plan de qualité mais sur la phase post-enseignement caractérisée aujourd’hui par:

– Un manque d’innovation de l’élève/étudiant

– Un niveau de débat publique hostile

– Un rejet des différence

– Une incompétence dans plusieurs domaines

– Un déphasage avec la réalité internationale

– Une déperdition des valeurs locales et universelles

Sortir du gouffre demandera plusieurs années de travail acharné (20 ans min) et évidemment nécessitera l’expression d’une volonté d’amélioration du système par les actions.

Etant convaincu que la refonte du système éducatif est la première étape dans la formation d’une société intellectuellement et culturellement développée, j’ai décidé d’exposer mes propositions dans une série d’articles.

Commençons d’abord par la problématique de la langue ou des langues d’enseignement

Personnellement, je crois que la première contrainte qu’il faut résoudre est celle des langues d’enseignement puisque la langue est le premier facteur déterminant de la qualité.

Dans ce sens, je conditionne le choix de ces langues par deux dimensions principales:

1- La dimension culturelle et identitaire

2- La dimension intellectuelle et internationale

Toutefois, avant d’élaborer ces dimensions selon mon point de vue, j’attire d’abord l’attention sur une autre erreur qui se met en place dans ce débat sur l’éducation. Il s’agit de la politisation de ce débat qui enfoncera le système dans cette crise. En effet, politiser le débat sur l’éducation, c’est l’enfermer dans un cercle de considérations idéologiques qui ne toucheront pas le fond du problème. Ainsi, l’élève et l’étudiant se retrouveront perdu entre des décisions d’origine conservatrice ou libérale ou autres et soumis à des considérations purement électorales.

Retournons au vif du sujet!

La question de langues d’enseignement requiert une projection dans l’avenir et non une solution bricolée telle que ce qu’on voit de nos jours.

Actuellement nous faisons face à 4 voire 5 langues d’enseignement et/ou enseignées selon des considérations historiques, financières, géographiques ou ethniques,… Amazigh, Anglais, Arabe, Espagnol et Français. A ce titre, la première étape dans ce choix sera une décision d’uniformisation dans tout le royaume.

Il faut aussi noter que notre éducation pourrait tolérer plusieurs langues tel qu’il est le cas aujourd’hui mais avec un renforcement des capacités des élèves dans la langue qui serait décidée pour l’enseignement supérieur.

Le besoin de revue des langues se déclinerait donc en un premier besoin identitaire et culturel et un deuxième tenant compte du marché international.

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